lundi, juillet 01, 2013

La beauté du geste


Ce soir la nuit tombe de haut
Un miroir en mille morceaux
Autant d’éclats d’étoiles éteintes
Les ombres nues d’aucune étreinte

Le vide remplit tout, au fond
Comme un sol devenu plafond
La solitude prend ses aises
Les bras croisés, là, sur ma chaise

Elle me parle comme on se tait
Depuis le temps qu’on se connaît
Pas besoin de se dire les choses
Elles restent là où on les pose

A l’endroit où le mal est fait
Comme un lit qui reste défait
Tout ce qu’on avait qu’on n’a plus
Ce qu’il y a en nous de vaincu

Alors, on relève la tête
On fait du soir un air de fête
Juste pour la beauté du geste
On se dit tout part, moi je reste…