Ce soir la nuit tombe de haut
Un miroir en mille
morceaux
Autant d’éclats d’étoiles
éteintes
Les ombres nues d’aucune
étreinte
Le vide remplit tout, au
fond
Comme un sol devenu
plafond
La solitude prend ses
aises
Les bras croisés, là, sur
ma chaise
Elle me parle comme on se
tait
Depuis le temps qu’on se
connaît
Pas besoin de se dire les
choses
Elles restent là où on
les pose
A l’endroit où le mal est
fait
Comme un lit qui reste défait
Tout ce qu’on avait qu’on
n’a plus
Ce qu’il y a en nous de
vaincu
Alors, on relève la tête
On fait du soir un air de
fête
Juste pour la beauté du
geste
On se dit tout part, moi je reste…