lundi, décembre 07, 2009

Les loups

Sur mes lèvres, tu viendras boire
Comme les loups au petit jour
Dans le remous de mes eaux noires
Je te retiendrai sans retour
Sur mon ventre, tu poseras
Ton ventre, vague sur la vague
Et dans mes bras tu dormiras
Comme dans son étui la dague

Et à l’heure où les loups se mordent
Dans la neige aux draps blanc cassé
Nous serons deux mots qui s’accordent
Nous serons deux cordes nouées

Sur ta peau, je ferai ma route
Bouche ouverte et bouche fermée
Tes lignes je les suivrai toutes
Et toutes je les apprendrai
Sur ton corps, je prendrai racine
La sève est lente et prend son temps
Mes gestes brûlent et se calcinent
Comme à la lave d’un volcan

Et à l’heure où les loups se mordent
Dans la neige aux draps blanc cassé
Nous serons deux mots qui s’accordent
Nous serons deux cordes nouées

Sur tes ailes, je m’envolerai
Comme le vent qui porte haut
Un ciel plus loin, un ciel après
De pays tendre en pays chaud

Et à l’heure où les loups se mordent
Dans la neige aux draps blanc-cassé
Nous serons deux mots qui s’accordent
Nous serons deux cordes nouées..

Encore un texte adapté en musique par mon ami Daniel Lavoie... Une chanson d'hiver. Mon pays ce n'est pas un pays.... album comédies humaines (Universal)

mercredi, novembre 18, 2009

De A à Z

C'était un joueur de Jazz
Qui s'appelait Anastase
Il arrivait du Caucase
Dans un vieux camion d'occase

Une fille aux yeux topaze
Rencontrée dans un gymnase
Lui lança comme un ukase
Viens par là que l'on se case

C'est fou comme le coeur s'embrase
Dès qu'on parle avec emphase
Notre beau joueur de Jazz
En tomba comme en extase

La fille, sans périphrase
Etait belle comme Cameron Diaz
Mais aussi, et c'est plus naze
Plus jalouse qu'Alcatraz

Quand y'a de l'eau dans le gaz
"to be" se transforme en "was"
Le bonheur se kamikaze
Comme un mégot qu'on écrase

Bientôt la coupe fût rase
Et notre cher Anastase
Jouant les fils de pégase
Largua la fille à La Paz

Comme un point finit la phrase
La morale est bien narquoise
L'amour meurt dès qu'on s'en blase
Comme une fleur dans un vase.

dimanche, octobre 25, 2009

Comédie humaine

Sombre est le cœur des hommes en peine,
Rempli de larmes et de douleur
Leurs yeux sont déchirés de chaînes
Comme des éclairs de chaleur
Là, sur le sable de l’arène
Coule un sang d’un rouge de fleur
A leurs lèvres un parfum de haine
Chante l’exode et la terreur

Lourd est le front des hommes en peine
Perlé de gouttes de sueur
De jours plus longs que des semaines
A écouter battre son cœur
Dans les cales où on les emmène
Clandestins, bêtes de labeur
Quand monte le chant des sirènes
C’est celles que fuient les passeurs

Longue est la nuit des hommes en peine
Crevée d’étoiles et de fureur
Ceux qui n’ont rien, faut qu’on leur prenne
Encore un peu de leur honneur
De quel fruit mangent-ils la graine
Noire et amère à l’intérieur
Si c’est la comédie humaine
Le spectacle fait mal au cœur.


Ce texte figure sur l'album éponyme de Daniel Lavoie "Comédie Humaine".

samedi, mai 16, 2009

Atomes

Dans le ciel aérodrome
Volent deux petits atomes
Des pilotes sans diplômes
Qui vont d’axiome en axiome

Le soir ce curieux binôme
Rentre dans son mobile home
Pour dormir comme des fantômes
Invisibles en leur royaume

Le monde a bien des arômes
Quand on est deux sous son dôme
Ça répare, mercurochrome
Les chagrins et leurs symptômes

Sur le cœur ça mets du baume
Sous les armures et les heaumes
Ça vous fait chanter des psaumes
Et applaudir des deux paumes

L’amour est un palindrome
Dans les deux sens de l’idiome
Un jour ils feront des mômes
Du coté des jours qu’on chôme

Qui deviendront des atomes
Des petits points autonomes
Et feront chacun leur home
En bois en brique ou en chaume..

mercredi, mai 13, 2009

Pas facile

Je te demande pas grand chose
Juste un peu d’amour encore
Juste un peu de quelque chose
Un peu moins froid que le nord

Je te demande pas grand chose
Si tu veux bien jouer le jeu
Oublier ce qui nous oppose
Pour qu’on se retrouve au milieu

Tu me donneras c’que tu voudras
Tu me donneras c’que tu pourras
Je f’rai en sorte que ça m’suffise
Qu’est-ce que tu veux que je te dise

Tu me donneras c’que tu sauras
Tu me donneras c’que tu auras
Je ferais pas le difficile
Je sais qu’donner c’est pas facile

Je te demande pas grand chose
Mais j’te le demande quand même
Pendant que le temps se repose
Enfin, si c’est pas un problème

Je te demande pas grand chose
Juste un sourire et un silence
Juste d’ouvrir ta porte close
Pour me dire ce que tu en penses

Tu me donneras c’que tu voudras
Tu me donneras c’que tu pourras
Je f’rai en sorte que ça m’suffise
Qu’est-ce que tu veux que je te dise

Tu me donneras c’que tu sauras
Tu me donneras c’que tu auras
Je ferais pas le difficile
Je sais qu’donner c’est pas facile

Je te demande pas grand chose
Juste ta main contre ma joue
Même dans les jardins de roses
Il y a des épines partout

Je te demande pas grand chose
J’ai tellement peu en échange
Demander ça ou autre chose
Au fond, dis moi, qu’est-ce que ça change ?


ce texte est chanté par l'artiste Canadien Martin Deschamps

mardi, mai 12, 2009

Le retour

Donne moi le silence
Et j'en ferai un chant
De rires et de souffrances
A remplir le néant

Donne moi les étoiles
J'en ferai des bijoux
Des diadèmes aux yeux pâles
Et des perles à ton cou

Donne moi ton amour
J'en ferai de l'amour
T’en auras le retour
Chaque nuit chaque jour

Donne moi le chagrin
J'en ferai de la pluie
Pour faire pousser demain
Comme une fleur grandit

Donne moi juste une heure
J'en ferai l'avenir
Comme on fait du bonheur
Avec juste un sourire

Donne moi ton amour
J'en ferai de l'amour
T’en auras le retour
Chaque nuit chaque jour

Donne moi un début
J'inventerai la suite
Chaque jour un peu plus
Le temps passe si vite

Donne moi cette nuit
Et puis la nuit d'après
J'en ferai une vie
Toute une éternité

Donne moi ton amour
J'en ferai de l'amour
T’en auras le retour
Chaque jour de toujours…