Au Lac fausse Pointe
Le vent dansait dans les arbres
Je veux dire
Qu'il dansait vraiment
Heurtant les branches
D'un pied léger, et
Soulevant la longue barbe
Des mousses Espagnoles
Comme un danseur
Qui tourne sur lui même
De branche en branche
Dans la chevelure des cyprès
Aux racines
En triangle.
Le vent dansait
Comme un indien
Bras en signaux
Penché
Dans la plainte des arbres
Et le chant des feuilles
Esprit agile
Qui écarte ses mains
Et voit des branches pousser au bout
Détachées de la lumière
Ainsi parlait le vent
De sa langue muette
Un chant sacré ou se mêle
La gorge de l'oiseau
Et la vibration bleutée
De l'insecte
Dans l'odeur d'écorce
Et de mousse
Au dessus du clapot de l'eau
Et de cîme en cîme
En ombres frémissantes
La trace
Du coureur des bois
Ecrivant sur le soir
Sa prière de gestes
Le pied léger.
Le ciel est un manteau d'orage
Que nous portons à même la peau.
vendredi, avril 25, 2008
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2 commentaires:
Un magnifique parfum de Louisiane se répand depuis mon écran, je sens la chaleur du soleil et la moiteur si particulière du Bayou et cette musique au loin qui me sussure "What it means to miss New orleans"
Merci pour ce voyage virtuel plein de chaleur
On ferme les yeux - pour ne pas voir les réservoirs de pétrole - et on y est, le silence, les éclats de soleil sur l'eau, les fantômes d'ombre sous les cyprès, un serpent noir devant les restes d'une vieille cabane, le sang qui bat dans les tempes...
Merveilleux voyage... merci.
Michy
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