Nous étions trois garçons
Aux cheveux d'étoiles
La nuit,
Nous la portions comme on porte le cercueil d'un ami
Posée sur une épaule
Un pas devant l'autre
Et puis l'autre après
Nous avancions l'air sombre
Dans les replis de l'ombre
Et la noirceur des rues
Aux vitres allumées
A croire qu'on voit le jour
Qui s'infiltre au travers
Un soleil en morceau
Eclaté de lumière
Et nous le nez en l’air
A regarder là-haut
Attendant le futur
La promesse annoncée
Bien sûr l'amour viendra
Mais dans un autre monde
Et les festins de chair
Et l'eau qu'on a vidée
A boire à la bouteille
Et aux cuisses des filles
La bouche grande ouverte
Et les genoux au sol
Comme à prier le ciel
Comme à prier le temps
Comme à prier sans voix
Et sans âme et sans nom
Juste avant de partir
Pour un autre demain
Dans le matin froissé
Etrangers à nous mêmes
Revenant du péché
Sans fleurs ni chrysanthèmes
En cortège défait
Chacun de son côté
Un pas devant l'autre
Et puis l'autre après…
jeudi, décembre 20, 2007
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2 commentaires:
Il y a toujours un côté "sauvage" à tes textes...très sensuel.
Bandits des chemins de grand plaisir,
Mais bandit sans joie ni avenir...
Elle est belle, cette quête désespérée.
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